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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 15:50

En quelques phrases, je vais essayer d'expliquer cette information qui ne surprendra pas certains mais qui en fera sourire d'autres ; la dernière lubie de Martial, ma dernière fantaisie... J'ai plus la réputation d'un athée qui ne regrette pas son éducation chrétienne pour ses valeurs morales, son éthique (générosité, fraternité, solidarité, respect des autres quel qu'ils soient, etc etc).  

Je me suis intéressé au bouddhisme grâce à mes voyages au Népal. En effet, j'essaie toujours de me documenter sur l'histoire, la culture, des pays que je visite. Si l'hindouisme est la 1ère religion au Népal, le bouddhisme est très présent et en croissance à Kathmandou (notamment depuis l'arrivée des réfugiés tibétains) ; il est aussi fortement présent dans les hautes vallées himalayennes. J'ai donc lu des livres sur ces deux religions ; pour l'hindouisme je vous conseille le livre de Catherine Clément, "Promenade avec les dieux de l'Inde" il est sans prétention et donne envie d'en connaître un peu plus. Sur le bouddhisme, difficile de vous conseiller, j'ai personnellement découvert mon intérêt en lisant plusieurs récits d'Alexandra David-Néel.

Alors pourquoi me dis-je bouddhiste ?http://angelsplace.perso.sfr.fr/Images/Bouddha_soleil.jpg

Tout d'abord, je trouve la vie de Siddartha Gautama (le Bouddha) particulièrement intéressante. Mais pour faire court je vais tout de suite à l'époque où il devint le Bouddha, Sakhyiamuni ; après son Eveil. De 35 ans à 80 ans, le Bouddha parla, enseigna.

La première chose qui me plaît en cet homme, c'est la façon très nette de se démarquer de ce que j'appelle la "religion".
 
Le Bouddha se présente comme un être humain qui a atteint l'Eveil parfait par le développement de ses propres capacités intérieures,
sans l'aide d'aucun maître, ni d'aucune autorité divine, ni d'un pouvoir extérieur et sans suivre un quelconque texte sacré. Bref c'est un homme, ce n'est pas une incarnation divine... Allait-il garder son expérience pour lui ? Après une longue hésitation, il s'est contenté d'expliquer aux autres la voie qui lui a permis d'atteindre l'Eveil. 

Dans ses entretiens Bouddha dit qu'il ne croit pas à un dieu créateur du monde (Brahma pour les hindouistes), il ne croit pas à un dieu omnipotent, omniprésent, miséricordieux et créateur de toute chose. Il ne croit pas non plus à l'existence d'une âme immortelle. Etonnant non ?

Et même je pense qu'il ne devait pas croire à la réincarnation (voir la suite 11), à la transmigration, à la métempsychose ; là bien entendu c'est une appréciation personnelle qui peut choquer certains bouddhistes, notamment les bouddhistes tibétains. Je m'en expliquerai dans un autre article.


Au regard de ce que je viens d'écrire, il est facile d'imaginer que ma curiosité était exacerbée.

http://www.alovelyworld.com/websri/gimage/sri10.jpgEnsuite, et je vais encore une fois faire court et avec mes mots, qu'ai-je retenu de mes lectures ?

Je ne parlerai pas ici des différentes courants du bouddhisme (Hinayâna, Mahāyāna et Vajrayâna ; eux-mêmes sous divisés en écoles ou sectes) mais des principales notions liées à la voie vers l'Eveil. 

La voie vers l'Eveil

Cette voie permet une parfaite maîtrise de soi, l'élimination complète du mécontentement, de la haine, de l'attachement, du désir, de la peur et de l'illusion. Le mal-être (ou les souffrances) est lié à la méconnaissance ; pour résumer Bouddha met l'évidence sur l'essentiel à connaître, ce sont les quatre nobles vérités :

  1. La vérité de la souffrance : toute vie implique la souffrance, l'insatisfaction ;
  2. la vérité de l'origine de la souffrance : elle repose dans le désir, les attachements ;
  3. la vérité de la cessation de la souffrance : la fin de la souffrance est possible ;
  4. la vérité du chemin : le chemin menant à la fin de la souffrance est la voie du milieu qui suit le noble sentier octuple.

  
La dukkha

La
dukkha, la première noble vérité : ce mot désigne la souffrance, la douleur, le chagrin, le malheur et le mal-être. Plus philosophiquement il désigne aussi les conflits, le mal, l'absurdité, l'impermanence, l'insatisfaction ; même le bonheur spirituel très pur est qualifié de dukkha à cause de son impermanence. Le contraire de dukkha est nibbana (en sanscrit nirvana).

Les principales causes de la Dukkha sont la naissance, la vieillesse, la maladie, la mort, être uni à ce que l'on n'aime pas, être séparé de ce que l'on aime et ne pas obtenir ce que l'on désire. Bien entendu, ce sont ces trois derniers points qui me touchent le plus et sur lesquels il m'est plus facile de suivre les conseils du Bouddha ; même si, peu à peu, je m'aperçois de l'importance de ses enseignements sur mon approche vers la vieillesse et la mort...

La Noble Voie Octuple, la Voie du Milieu

C'est la voie qui a permis au Bouddha de découvrir ce qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse et à l'émancipation.

La Voie Octuple mène à la cessation de la souffrance (dukkha) ainsi qu'à la délivrance totale (nibbana). Elle est également appelée « Chemin du milieu », car il évite les deux extrêmes que sont d'une part la poursuite du bonheur dans la dépendance du plaisir des sens et d'autre part la poursuite de la libération dans la pratique de l'ascétisme et de la mortification. Bouddha a combattu l'ascétisme qu'il avait lui-même pratiqué pendant de nombreuses années avant son Eveil. Les huit membres de la voie sont regroupés en trois parties (sagesse, éthique et méditation) :

  • A : la grande sagesse parfaite :
    • 1  vision juste ou compréhension juste (de la réalité, des quatre nobles vérités);
    • 2  pensée juste ou discernement juste (dénué de haine, d'avidité et d'ignorance) ;
  • B : la moralité, la discipline, l'éthique :
    • 3  parole juste (ne pas mentir, ne pas semer la discorde par ses paroles, ne pas parler abusivement, ne pas bavarder oisivement) ;
    • 4 action juste (respectant les Préceptes) ;
    • 5  moyens d'existence justes ou profession juste ;
  • C : la discipline mentale, la concentration ou la méditation :
    • 6  effort juste (de surmonter ce qui est défavorable et d'entreprendre ce qui est favorable) ;
    • 7  attention juste, pleine conscience ou prise de conscience juste (des choses, de soi - de son corps, de ses émotions, de ses pensées -, des autres, de la réalité) ;
    • 8 concentration, établissement de l'être dans l'éveil (vipassana).



Les dix préceptes

Les préceptes, parfois réduits au nombre de cinq, ne sont pas des règles absolues mais des guides de comportement éthique. L'application de certains d'entre eux varie selon les personnes mais aussi selon les traditions. 


Les 10 préceptes sont, dans leur formulation négative :

  • S'efforcer de ne pas nuire aux êtres vivants ni retirer la vie,
  • S'efforcer de ne pas prendre ce qui n'est pas donné,
  • S'efforcer de ne pas avoir une conduite sexuelle incorrecte ─ plus généralement garder la maîtrise des sens,
  • S'efforcer de ne pas user de paroles fausses ou mensongères,
  • S'efforcer de ne pas user de paroles dures ou blessantes,
  • S'efforcer de ne pas user de paroles inutiles,
  • S'efforcer de ne pas user de paroles calomnieuses,
  • S'efforcer de ne pas avoir de convoitise,
  • S'efforcer de ne pas user d’animosité,
  • S'efforcer de ne pas avoir de vues fausses.

Sous leur forme positive, ce sont :

  • Avec des actions bienveillantes, je purifie mon corps,
  • Avec une générosité sans réserve, je purifie mon corps,
  • Avec calme, simplicité et contentement, je purifie mon corps,
  • Avec une communication véritable, je purifie ma parole,
  • Avec des paroles salutaires et harmonieuses, je purifie ma parole,
  • Avec des mots bienveillants et gracieux, je purifie ma parole,
  • Abandonnant la convoitise pour la tranquillité, je purifie mon esprit,
  • Changeant la haine en compassion, je purifie mon esprit,
  • Transformant l’ignorance en sagesse, je purifie mon esprit.

(Dans cette formulation positive, les 6e et 7e préceptes « négatifs » sont regP1010012.JPGroupés en un seul).

Bon j'arrête là aujourd'hui. Encore une fois, c'est ce que MOI je retiens de mes lectures : et des enseignements du Bouddha, j'essaie de voir leur impact sur mon quotidien, d'appréhender leurs éventuelles conséquences sur nos sociétés modernes... 

Vous verrez plus tard que mon bouddhisme est très éloigné du bouddhisme tibétain (vajrayana) où la notion religieuse est fortement présente, je suis beaucoup plus proche du bouddhisme origine (hinayana)... Et adepte du "vipassana" (méditation )

A suivre... "Ici"

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<br /> <br /> En complément de votre article, une expérience personnelle du bouddhisme à découvrir sur www.jesuisbouddhiste.fr<br /> <br /> <br /> <br />
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