15 février 2010
1
15
/02
/février
/2010
09:01
La chronique de Hubert Reeves trouvée sur le site Canoe.ca.
Ces mots s'opposent comme les mots richesse et pauvreté. Et cela se vérifie quand ces mots concernent les sols cultivés.
Une terre fertile produit une récolte abondante et si elle garde cette aptitude année après année, elle est source de richesse pour son propriétaire avec, au minimum, l'assurance d'une vie décente. Pour que l'aptitude à produire se perpétue, le sol a besoin de soins tels que, par exemple, son rechargement en produits nutritifs pour compenser ceux que les plantes ont absorbés.
Si cette terre devient infertile, c'est une pénurie de ressources en perspective et l'avancée de la pauvreté. Or, on en-tend parler de récoltes moindres et d'infertilité croissante des terres arables de la planète. Alors que les besoins actuels en nourriture ne sont pas couverts, la population mondiale s'accroît, voilà un constat alarmant qui contrarie l'espoir en des jours où chaque être humain mangera à sa faim.
Il y a toujours eu des sols moins fertiles que d'autres et cela pour diverses raisons pas toujours liées à leur nature, mais, par exemple, à leur altitude et à la rudesse du climat. Et il y a toujours des différences de productivité de sols équivalents selon le savoir-faire de ceux qui les cultivent.
Voilà maintenant que des sols sont déclarés infertiles. Alors, la sécurité alimentaire de l'humanité risque fort de ne pas être atteinte. La surface cultivable continuera de diminuer, sauf si l'infertilité est combattue. Et nul doute qu'elle le sera. Et l'on a besoin d'une imagination... fertile.
Rappel
Le sol est une richesse en lui-même. Parce que le sol, ce n'est pas que de la terre. C'est un milieu de vie intense avec des insectes, des vers de terre, des champignons, des virus, des microbes et des bactéries sur une épaisseur variable audessus de la roche, qui est l'ossature de la planète. Cette roche a permis, il y a des millions d'années, à l'eau liquide de séjourner, puis à la vie d'apparaître. C'est très lentement que, sur la planète Terre, s'est constituée cette mince pellicule d'humus fertile sur laquelle se sont installées les espèces sauvages et sur laquelle, quand c'est possible, nous installons les espèces domestiquées que nous cultivons.
Premier point : identifier les causes de l'infertilité constatée, causes qui n'ont pas de rapport avec leur situation géographique et le climat local, encore que le réchauffement climatique complique la situation.
La dégradation du sol cultivé n'est pas un effet du hasard. En considérant que le sol est un support inerte, et que les engrais sont la façon de l'enrichir et les pesticides les remèdes, l'agriculture intensive entraîne la destruction de l'activité microbienne du sol et l'appauvrit.
Si le sol a mis des milliers ou des millions d'années à se constituer, l'activité humaine peut le détruire en peu de temps, le tuer même, car tous ses hôtes sont éliminés et il ne reste rien de ces travailleurs méconnus qui permettent de garnir nos assiettes de riz, de maïs, de blé, de céréales qui sont à la base de l'alimentation humaine.
Deuxième point : gérer la reconquête de la fertilité
Le processus de restauration demande de bonnes techniques respectueuses de la vie du sol et de son fonctionnement.
La conversion à une agriculture plus respectueuse du sol ressuscite sa fertilité. Faire renaître un sol mort est possible! Ce n'est pas un miracle, mais la volonté montante du monde agricole.
Pour connaître le site d'Hubert Rives, toujours riche en information : "cliquez pour y accéder"
Ces mots s'opposent comme les mots richesse et pauvreté. Et cela se vérifie quand ces mots concernent les sols cultivés.
Une terre fertile produit une récolte abondante et si elle garde cette aptitude année après année, elle est source de richesse pour son propriétaire avec, au minimum, l'assurance d'une vie décente. Pour que l'aptitude à produire se perpétue, le sol a besoin de soins tels que, par exemple, son rechargement en produits nutritifs pour compenser ceux que les plantes ont absorbés.
Si cette terre devient infertile, c'est une pénurie de ressources en perspective et l'avancée de la pauvreté. Or, on en-tend parler de récoltes moindres et d'infertilité croissante des terres arables de la planète. Alors que les besoins actuels en nourriture ne sont pas couverts, la population mondiale s'accroît, voilà un constat alarmant qui contrarie l'espoir en des jours où chaque être humain mangera à sa faim.
Il y a toujours eu des sols moins fertiles que d'autres et cela pour diverses raisons pas toujours liées à leur nature, mais, par exemple, à leur altitude et à la rudesse du climat. Et il y a toujours des différences de productivité de sols équivalents selon le savoir-faire de ceux qui les cultivent.
Voilà maintenant que des sols sont déclarés infertiles. Alors, la sécurité alimentaire de l'humanité risque fort de ne pas être atteinte. La surface cultivable continuera de diminuer, sauf si l'infertilité est combattue. Et nul doute qu'elle le sera. Et l'on a besoin d'une imagination... fertile.
Rappel
Le sol est une richesse en lui-même. Parce que le sol, ce n'est pas que de la terre. C'est un milieu de vie intense avec des insectes, des vers de terre, des champignons, des virus, des microbes et des bactéries sur une épaisseur variable audessus de la roche, qui est l'ossature de la planète. Cette roche a permis, il y a des millions d'années, à l'eau liquide de séjourner, puis à la vie d'apparaître. C'est très lentement que, sur la planète Terre, s'est constituée cette mince pellicule d'humus fertile sur laquelle se sont installées les espèces sauvages et sur laquelle, quand c'est possible, nous installons les espèces domestiquées que nous cultivons.
Premier point : identifier les causes de l'infertilité constatée, causes qui n'ont pas de rapport avec leur situation géographique et le climat local, encore que le réchauffement climatique complique la situation.
La dégradation du sol cultivé n'est pas un effet du hasard. En considérant que le sol est un support inerte, et que les engrais sont la façon de l'enrichir et les pesticides les remèdes, l'agriculture intensive entraîne la destruction de l'activité microbienne du sol et l'appauvrit.
Si le sol a mis des milliers ou des millions d'années à se constituer, l'activité humaine peut le détruire en peu de temps, le tuer même, car tous ses hôtes sont éliminés et il ne reste rien de ces travailleurs méconnus qui permettent de garnir nos assiettes de riz, de maïs, de blé, de céréales qui sont à la base de l'alimentation humaine.
Deuxième point : gérer la reconquête de la fertilité
Le processus de restauration demande de bonnes techniques respectueuses de la vie du sol et de son fonctionnement.
La conversion à une agriculture plus respectueuse du sol ressuscite sa fertilité. Faire renaître un sol mort est possible! Ce n'est pas un miracle, mais la volonté montante du monde agricole.
Pour connaître le site d'Hubert Rives, toujours riche en information : "cliquez pour y accéder"
---