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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 11:46

Aujourd'hui je me pose des questions sur mes engagements politique ; en effet je doute sur la prise de conscience des humains sur la nécessité d'un nouveau modèle de société.

Aujourd'hui je pense malheureusement que la minorité d'humain ayant la volonté d'agir pour un nouveau monde est beaucoup trop insuffisant face à la multitude des individus pour qui seul leur intérêt importe.

Aujourd'hui, je crois que l'humain va à sa perte et ne s'en rend pas compte. Bien sûr pas demain, mais d'ici demain il aura le temps de voir, sentir la détérioration, la décadence, la déchéance de son existence.

Triste perspective...

Mais voilà, je viens de lire le discours de Madame Ségolène Royal fait à Rio de Janeiro, le 8 http://farm3.static.flickr.com/2683/4507899025_eb055f9d25_m.jpgAvril 2010 à l'Université Candido Mendes :
 
"L’alternative de gauche à la mondialisation : un autre monde est possible et c’est urgent"

 

Et encore une fois, elle me redonne espoir. Ci-dessous quelques extraits placés sous mes propres titres.  

 

La confiance en la jeunesse


"Vous êtes la jeunesse étudiante , vous êtes en partie l’avenir de ce pays.
Vous êtes cette génération de la crise, qui a grandi dans cette mondialisation dont je vais reparler, celle qui écrira les pages des 50 prochaines années.
Vous êtes la jeunesse qui se développe à cette croisée des chemins.
Quelle direction prendrons nous ensemble ?
Celle de la sagesse et de l’avènement d’une véritable civilisation humaine, garante des droits humains ?
Ou bien celle de la barbarie ?

C’est de nos choix de dirigeants mais aussi de votre apprentissage, de votre éthique, de votre morale que dépend en partie le monde qui vient.

Vous, la jeunesse étudiante brésilienne, mais plus largement la jeunesse du monde entier, vous êtes la chance des nations, d’où que vous veniez, quel que soit votre milieu social d’origine.
Chaque fois que je dialogue avec des jeunes, j’ai toujours envie de restituer ces très beaux encouragements donnés par Nelson Mandela à la jeunesse d’Afrique du sud, il y a quelques années, à l’université de Johannesbourg
« Soyez les auteurs de votre propre destinée et représentez vous comme les étoiles qui éclairent le chemin d’un avenir meilleur »" 

 

L'apport plus que nécessaire des altermondialistes


"J’ai vu, à Belém, l’exceptionnelle participation à ce Forum social (rassemblement altermondialiste) : 130 000 citoyens engagés de 142 nations, 3 000 Indiens de tous les pays qui ont l’Amazonie en partage, la forte présence des délégations françaises. J’ai vu ces jeunes si nombreux, rétifs aux injustices et conscients d’habiter un monde commun, assoiffés de politique en phase avec son temps. J’ai vu la richesse des témoignages et des expériences éclairant trois grands thèmes transversaux : justice sociale, développement durable et démocratie participative. J’ai vu discuter ensemble toutes les gauches que l’on appelle là-bas « utopistes, révolutionnaires et réformistes » car, ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous sépare.
J’ai retiré de tout cela, un texte d’une soixantaine de pages « Obama, Lula, Forum social dix leçons convergentes (publié par la Fondation Jean Jaurès et que vous pouvez lire sur le site Désirs d’Avenir : "cliquez ici") et la première d’entre elle, c’est une phrase du Président Lula, l’une des premières remarques qu’il m’a faite lors de notre entretien à Belém : « Belém, c’est beaucoup plus sérieux que Davos !
On est là au cœur de notre sujet. La crise globale qui ébranle la planète disqualifie les donneurs de leçons, qui moquaient les mises en garde des altermondialistes et nous vantaient les charmes de l’Etat minimal, de l’abaissement des protections sociales, du productivisme prédateur et des prouesses des traders.

Oui, il est vrai qu’à Davos, on se contentait de constater les dégâts d’une crise générée avant tout par l’avidité du capitalisme financier sauvage, en évitant le moindre mea culpa, la moindre remise en cause du système, la moindre réforme de comportement, alors qu’à Bélem, on traçait des pistes pour des solutions."

 

Le rappel d'un constat navrant


Un an après, les traders touchent à nouveau leur bonus, les banques ont utilisé la puissance publique pour reconstituer leur capacité de nuisance, et recommencent, de plus belle, les mêmes montages financiers douteux, le même esprit d’enrichissement frénétique…. Rien ne semble avoir servi de leçon.
Oubliées, les images des émeutes de la faim, dans les rues de Bombay ou de Dakar ou du Caire
Oubliés, l’effondrement des empires financiers, à l’image de Lehman Brothers, les visages paniqués, les larmes des salariés licenciés.
Oubliées les entreprises qui ferment, les emplois qui disparaissent par milliers, en Amérique, en Europe, en Asie.
Les salariés broyés par les mâchoires de fer du capitalisme financier.
Comme si de rien n’était …
La voilà, la loi de fer de l’oubli, la déconnexion du réel, le retour du virtuel et de l’abstraction.
Cela me fait penser à cette observation de Gandhi toujours d’actualité «  Il y a bien assez dans le monde pour satisfaire les besoins de tous mais pas assez pour satisfaire l'avidité de tous »

 

Ségolène Royal, toujours force de proposition

 

"Je crois vraiment un autre monde possible, une alternative à gauche pour imposer le respect de l’être humain et de son environnement dans toutes les décisions politiques. Je vous propose cinq propositions à relever qui se traduisent par cinq lois du nouvel ordre mondial.

Première proposition : Faire de l’efficacité économique et de la justice sociale un couple inséparable.

[...] (voir l'exhaustivité du discours)

 

Deuxième proposition : Réhabiliter le rôle de l’Etat.
[...]

 Ce n’est pas d’Etat brancardier mais d’Etat anticipateur, porteur d’une vision à long terme de l’intérêt général, que les pays malmenés par la crise ont impérieusement besoin pour s’en sortir et surtout ne pas y retomber.

Ce qui frappe, dans les propos et les actes du nouveau président américain, c’est le rôle désormais stratégique de la puissance publique. L’important, a-t-il souvent dit, n’est pas de savoir si l’Etat est trop gros ou trop maigre, mais s’il remplit correctement ses missions. C’est pourquoi, ajoute-t-il, nous arrêterons ce qui ne marche pas et développerons ce qui marche, y compris en recrutant les fonctionnaires qualifiés dont nous avons besoin pour accompagner et contrôler les investissements et les programmes publics que nous lancerons. Affaiblis en France, les services publics renaissent au pays où la droite prétendit s’en passer au nom de la lutte contre « la bureaucratie fédérale » et de l’abandon du bien commun aux intérêts particuliers.

[...]

Troisième proposition : Accélérer la croissance verte (A l'exemple de ce qu'a proposé le président Lula à Copenhague).
 
C’est le gisement d’emplois et de qualité de vie de demain. Ma conviction sur ce sujet ne date pas d’aujourd’hui. En 1992, j’étais à Rio, il y a 18 ans, ministre de l’Environnement au sommet de la Terre ! Je suis une écologiste convaincue et active avec la priorité de l’excellence environnementale.

[...] (voir l'exhaustivité du discours)

 

Quatrième proposition : définir et protéger les biens publics mondiaux
[...]

 La privatisation effrénée des services publics et la marchandisation croissante de tous les domaines de l’existence n’ont eu nulle part les effets vertueux que promettaient leurs partisans. Il y a plusieurs années, Ricardo Petrella, l’un des penseurs stimulants de l’altermondialisme, a théorisé la notion de « biens publics mondiaux », applicable par exemple à l’eau potable, à la santé, à l’éducation, à l’environnement, tous domaines justiciables d’autres logiques que celles de l’appropriation privée.

[...] (voir l'exhaustivité du discours)

 

Cinquième proposition : la démocratie participative comme une condition de l’efficacité politique
 
Je suis partisane d’une proposition faite au Forum social : la possibilité, pour les clients comme pour les salariés des établissements bancaires, d’exercer eux aussi un droit de contrôle sur la manière dont les banques assument leur fonction d’intermédiation. Il en résulterait une dynamisation appréciable du crédit aux PME et une saine moralisation de la tarification bancaire ! D'une manière générale, les errements à l’origine de la crise renforcent l’exigence d’une association plus directe des citoyens aux décisions et au contrôle de leur application. C’est la condition d’un leadership légitime et d’une action publique efficace.

 
Nous sommes à la croisée des chemins, je le disais en préambule , à vous , la jeunesse de ce pays, et celle de tous les pays.
 
Nous avons les clés, nous avons la capacité d’opérer une véritable métamorphose selon le mot d’Edgar Morin, si nous avançons avec courage, si nous faisons inlassablement tomber la barrière des idées reçues, bien plus dure à briser que les barrières de pierres.
Pour cela, nous nous appuyons sur la plus belle des forces : la force citoyenne qui émerge partout sur la planète. Interpelle, questionne, revendique, propose. Et à laquelle, ici, au Brésil, vous avez offert et ouvert une démocratie participative authentique que j'ai également instaurée dans ma Région, à chaque échelon de la décision politique, qu'il s'agisse des budgets participatifs, des jurys citoyens, des forums. J'ai également fait toute ma campagne, présidentielle et régionale sur la base de cette démocratie participative.
Ce modèle que le Brésil a offert au monde.
Parce que nous croyons à la politique, Parce que nous croyons au pouvoir de la politique,
Parce que nous faisons de la politique.
Parce que nous sommes engagés dans des associations, des syndicats, des partis, des cercles de réflexions, parce que nous créons des valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité là où nous sommes.
Voilà la réalité, cachée derrière ces images qui nous découragent parfois.
La réalité, c’est que le 21ème siècle est le siècle des citoyens, de la parole citoyenne, de la force citoyenne.
Je crois à l’écoute des citoyens, à l’intelligence des citoyens, à la lucidité et au désir d’avenir des citoyens.
Je crois à cette force qui propulse, bouscule les gouvernants et impose la valeur humaine au cœur de toutes les décisions à venir.
Bien sur nous tâtonnons, nous cherchons, dans la confusion de l’époque mais je crois à la métamorphose, à la mutation positive.

 

Voilà l’utopie réalisable à laquelle la gauche doit nous conduire, à travers le monde.

 

Pour lire l'exhaustivité du discours : "cliquez ici !"

 

Et voilà ! Doit-on la laisser seule dans son combat ? Est-il normal que je laisse mes amis de Désirs d'Avenir, avec qui je partage les mêmes valeurs, travailler seuls ?

 

___

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