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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 11:46

Aujourd'hui je me pose des questions sur mes engagements politique ; en effet je doute sur la prise de conscience des humains sur la nécessité d'un nouveau modèle de société.

Aujourd'hui je pense malheureusement que la minorité d'humain ayant la volonté d'agir pour un nouveau monde est beaucoup trop insuffisant face à la multitude des individus pour qui seul leur intérêt importe.

Aujourd'hui, je crois que l'humain va à sa perte et ne s'en rend pas compte. Bien sûr pas demain, mais d'ici demain il aura le temps de voir, sentir la détérioration, la décadence, la déchéance de son existence.

Triste perspective...

Mais voilà, je viens de lire le discours de Madame Ségolène Royal fait à Rio de Janeiro, le 8 http://farm3.static.flickr.com/2683/4507899025_eb055f9d25_m.jpgAvril 2010 à l'Université Candido Mendes :
 
"L’alternative de gauche à la mondialisation : un autre monde est possible et c’est urgent"

 

Et encore une fois, elle me redonne espoir. Ci-dessous quelques extraits placés sous mes propres titres.  

 

La confiance en la jeunesse


"Vous êtes la jeunesse étudiante , vous êtes en partie l’avenir de ce pays.
Vous êtes cette génération de la crise, qui a grandi dans cette mondialisation dont je vais reparler, celle qui écrira les pages des 50 prochaines années.
Vous êtes la jeunesse qui se développe à cette croisée des chemins.
Quelle direction prendrons nous ensemble ?
Celle de la sagesse et de l’avènement d’une véritable civilisation humaine, garante des droits humains ?
Ou bien celle de la barbarie ?

C’est de nos choix de dirigeants mais aussi de votre apprentissage, de votre éthique, de votre morale que dépend en partie le monde qui vient.

Vous, la jeunesse étudiante brésilienne, mais plus largement la jeunesse du monde entier, vous êtes la chance des nations, d’où que vous veniez, quel que soit votre milieu social d’origine.
Chaque fois que je dialogue avec des jeunes, j’ai toujours envie de restituer ces très beaux encouragements donnés par Nelson Mandela à la jeunesse d’Afrique du sud, il y a quelques années, à l’université de Johannesbourg
« Soyez les auteurs de votre propre destinée et représentez vous comme les étoiles qui éclairent le chemin d’un avenir meilleur »" 

 

L'apport plus que nécessaire des altermondialistes


"J’ai vu, à Belém, l’exceptionnelle participation à ce Forum social (rassemblement altermondialiste) : 130 000 citoyens engagés de 142 nations, 3 000 Indiens de tous les pays qui ont l’Amazonie en partage, la forte présence des délégations françaises. J’ai vu ces jeunes si nombreux, rétifs aux injustices et conscients d’habiter un monde commun, assoiffés de politique en phase avec son temps. J’ai vu la richesse des témoignages et des expériences éclairant trois grands thèmes transversaux : justice sociale, développement durable et démocratie participative. J’ai vu discuter ensemble toutes les gauches que l’on appelle là-bas « utopistes, révolutionnaires et réformistes » car, ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous sépare.
J’ai retiré de tout cela, un texte d’une soixantaine de pages « Obama, Lula, Forum social dix leçons convergentes (publié par la Fondation Jean Jaurès et que vous pouvez lire sur le site Désirs d’Avenir : "cliquez ici") et la première d’entre elle, c’est une phrase du Président Lula, l’une des premières remarques qu’il m’a faite lors de notre entretien à Belém : « Belém, c’est beaucoup plus sérieux que Davos !
On est là au cœur de notre sujet. La crise globale qui ébranle la planète disqualifie les donneurs de leçons, qui moquaient les mises en garde des altermondialistes et nous vantaient les charmes de l’Etat minimal, de l’abaissement des protections sociales, du productivisme prédateur et des prouesses des traders.

Oui, il est vrai qu’à Davos, on se contentait de constater les dégâts d’une crise générée avant tout par l’avidité du capitalisme financier sauvage, en évitant le moindre mea culpa, la moindre remise en cause du système, la moindre réforme de comportement, alors qu’à Bélem, on traçait des pistes pour des solutions."

 

Le rappel d'un constat navrant


Un an après, les traders touchent à nouveau leur bonus, les banques ont utilisé la puissance publique pour reconstituer leur capacité de nuisance, et recommencent, de plus belle, les mêmes montages financiers douteux, le même esprit d’enrichissement frénétique…. Rien ne semble avoir servi de leçon.
Oubliées, les images des émeutes de la faim, dans les rues de Bombay ou de Dakar ou du Caire
Oubliés, l’effondrement des empires financiers, à l’image de Lehman Brothers, les visages paniqués, les larmes des salariés licenciés.
Oubliées les entreprises qui ferment, les emplois qui disparaissent par milliers, en Amérique, en Europe, en Asie.
Les salariés broyés par les mâchoires de fer du capitalisme financier.
Comme si de rien n’était …
La voilà, la loi de fer de l’oubli, la déconnexion du réel, le retour du virtuel et de l’abstraction.
Cela me fait penser à cette observation de Gandhi toujours d’actualité «  Il y a bien assez dans le monde pour satisfaire les besoins de tous mais pas assez pour satisfaire l'avidité de tous »

 

Ségolène Royal, toujours force de proposition

 

"Je crois vraiment un autre monde possible, une alternative à gauche pour imposer le respect de l’être humain et de son environnement dans toutes les décisions politiques. Je vous propose cinq propositions à relever qui se traduisent par cinq lois du nouvel ordre mondial.

Première proposition : Faire de l’efficacité économique et de la justice sociale un couple inséparable.

[...] (voir l'exhaustivité du discours)

 

Deuxième proposition : Réhabiliter le rôle de l’Etat.
[...]

 Ce n’est pas d’Etat brancardier mais d’Etat anticipateur, porteur d’une vision à long terme de l’intérêt général, que les pays malmenés par la crise ont impérieusement besoin pour s’en sortir et surtout ne pas y retomber.

Ce qui frappe, dans les propos et les actes du nouveau président américain, c’est le rôle désormais stratégique de la puissance publique. L’important, a-t-il souvent dit, n’est pas de savoir si l’Etat est trop gros ou trop maigre, mais s’il remplit correctement ses missions. C’est pourquoi, ajoute-t-il, nous arrêterons ce qui ne marche pas et développerons ce qui marche, y compris en recrutant les fonctionnaires qualifiés dont nous avons besoin pour accompagner et contrôler les investissements et les programmes publics que nous lancerons. Affaiblis en France, les services publics renaissent au pays où la droite prétendit s’en passer au nom de la lutte contre « la bureaucratie fédérale » et de l’abandon du bien commun aux intérêts particuliers.

[...]

Troisième proposition : Accélérer la croissance verte (A l'exemple de ce qu'a proposé le président Lula à Copenhague).
 
C’est le gisement d’emplois et de qualité de vie de demain. Ma conviction sur ce sujet ne date pas d’aujourd’hui. En 1992, j’étais à Rio, il y a 18 ans, ministre de l’Environnement au sommet de la Terre ! Je suis une écologiste convaincue et active avec la priorité de l’excellence environnementale.

[...] (voir l'exhaustivité du discours)

 

Quatrième proposition : définir et protéger les biens publics mondiaux
[...]

 La privatisation effrénée des services publics et la marchandisation croissante de tous les domaines de l’existence n’ont eu nulle part les effets vertueux que promettaient leurs partisans. Il y a plusieurs années, Ricardo Petrella, l’un des penseurs stimulants de l’altermondialisme, a théorisé la notion de « biens publics mondiaux », applicable par exemple à l’eau potable, à la santé, à l’éducation, à l’environnement, tous domaines justiciables d’autres logiques que celles de l’appropriation privée.

[...] (voir l'exhaustivité du discours)

 

Cinquième proposition : la démocratie participative comme une condition de l’efficacité politique
 
Je suis partisane d’une proposition faite au Forum social : la possibilité, pour les clients comme pour les salariés des établissements bancaires, d’exercer eux aussi un droit de contrôle sur la manière dont les banques assument leur fonction d’intermédiation. Il en résulterait une dynamisation appréciable du crédit aux PME et une saine moralisation de la tarification bancaire ! D'une manière générale, les errements à l’origine de la crise renforcent l’exigence d’une association plus directe des citoyens aux décisions et au contrôle de leur application. C’est la condition d’un leadership légitime et d’une action publique efficace.

 
Nous sommes à la croisée des chemins, je le disais en préambule , à vous , la jeunesse de ce pays, et celle de tous les pays.
 
Nous avons les clés, nous avons la capacité d’opérer une véritable métamorphose selon le mot d’Edgar Morin, si nous avançons avec courage, si nous faisons inlassablement tomber la barrière des idées reçues, bien plus dure à briser que les barrières de pierres.
Pour cela, nous nous appuyons sur la plus belle des forces : la force citoyenne qui émerge partout sur la planète. Interpelle, questionne, revendique, propose. Et à laquelle, ici, au Brésil, vous avez offert et ouvert une démocratie participative authentique que j'ai également instaurée dans ma Région, à chaque échelon de la décision politique, qu'il s'agisse des budgets participatifs, des jurys citoyens, des forums. J'ai également fait toute ma campagne, présidentielle et régionale sur la base de cette démocratie participative.
Ce modèle que le Brésil a offert au monde.
Parce que nous croyons à la politique, Parce que nous croyons au pouvoir de la politique,
Parce que nous faisons de la politique.
Parce que nous sommes engagés dans des associations, des syndicats, des partis, des cercles de réflexions, parce que nous créons des valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité là où nous sommes.
Voilà la réalité, cachée derrière ces images qui nous découragent parfois.
La réalité, c’est que le 21ème siècle est le siècle des citoyens, de la parole citoyenne, de la force citoyenne.
Je crois à l’écoute des citoyens, à l’intelligence des citoyens, à la lucidité et au désir d’avenir des citoyens.
Je crois à cette force qui propulse, bouscule les gouvernants et impose la valeur humaine au cœur de toutes les décisions à venir.
Bien sur nous tâtonnons, nous cherchons, dans la confusion de l’époque mais je crois à la métamorphose, à la mutation positive.

 

Voilà l’utopie réalisable à laquelle la gauche doit nous conduire, à travers le monde.

 

Pour lire l'exhaustivité du discours : "cliquez ici !"

 

Et voilà ! Doit-on la laisser seule dans son combat ? Est-il normal que je laisse mes amis de Désirs d'Avenir, avec qui je partage les mêmes valeurs, travailler seuls ?

 

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 12:00

Trouvé sur le site "Le Monde.fr" :

Apprivoiser ses "démons" pour vivre sereinement

Le bonheur est devenu une valeur essentielle de notre société. Il est de bon ton d'être en forme, épanoui, de réussir sa vie de couple, familiale, sexuelle, professionnelle... Paradoxalement, cette sorte de tyrannie du bonheur génère frustrations et déceptions. "Nous sommes la première société dans l'histoire à rendre les gens malheureux de ne pas être heureux", écrivait déjà l'essayiste Pascal Bruckner, en 2000, dans L'euphorie perpétuelle (Grasset).

Et si les efforts pour trouver le bonheur étaient contre-productifs ? Si, à vouloir chasser les émotions désagréables (tristesse, colère, déprime, anxiété, etc.), on ne faisait que les renforcer ? C'est ce que postule de nouvelles formes de thérapies. Plutôt que de chercher à éviter les expériences émotionnelles désagréables, elles invitent à les accepter afin qu'elles perdent de leur emprise. Pour ce faire, elles puisent aux sources du bouddhisme en s'appuyant sur des techniques de méditation dites de "pleine conscience". Elagués de leur dimension religieuse, ces exercices ont pour but de permettre aux sujets anxieux ou à tendance dépressive de prendre du recul par rapport à leurs automatismes mentaux maladifs.

Venues d'outre-Atlantique, ces techniques se développent de plus en plus dans les cabinets des thérapeutes, mais aussi à l'hôpital. Elles s'inscrivent dans la troisième vague des thérapies comportementales et cognitives. Pour schématiser, la première était centrée sur le renforcement positif des comportements ; la deuxième sur la modification des interprétations des pensées négatives ; la troisième est un outil supplémentaire fondé sur le lâcher-prise des émotions au travers d'un ancrage corporel et sensoriel.

Le psychiatre Christophe André, qui a ouvert une consultation à l'hôpital Sainte-Anne, à Paris, utilise la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience. "Les patients déprimés sont prisonniers de leurs émotions. Soit ils sont dans un bain émotionnel de rumination, soit ils cherchent à éviter en vain leur tumulte mental douloureux, explique-t-il. Le but de cette thérapie est de leur faire prendre conscience que leurs pensées sont juste des événements mentaux. Elles peuvent être vraies ou fausses. Le seul moyen d'arriver à en reprendre le contrôle, c'est de les accepter."

Reformuler ses pensées

Lors des séances de méditation pleine conscience, les patients sont ainsi invités à se centrer sur l'instant présent et à observer leurs pensées, leurs émotions, leurs sensations. L'objectif est d'accueillir ses états d'âme sans jugement (voir "équanimité", note personnelle), de ne pas "fusionner" avec ses pensées, c'est-à-dire ne pas s'identifier à elles, sans pour autant chercher à les fuir. "Sur le plan du fonctionnement cérébral, la méditation, par rapport à la relaxation, entraîne une activité cérébrale plus ample, explique le psychiatre. La pratique régulière induit, par exemple, des modifications favorables de l'électroencéphalogramme et de la réponse immunitaire."

Stephen Hayes, professeur de psychologie à l'université du Nevada, (Reno, Etats-Unis), a ajouté au concept d'acceptation par la méditation pleine conscience la dimension d'engagement. Fondateur des thérapies d'acceptation et d'engagement (acceptance and commitment therapy-ACT), théorisé dans un livre paru en 1999, il propose de clarifier ce qui compte le plus pour soi. Les valeurs propres du patient peuvent ainsi être mobilisées comme un levier au service du réengagement dans l'activité.

Russ Harris, médecin thérapeute spécialisé dans la gestion du stress, explicite, dans un ouvrage récent, les techniques de la thérapie ACT, suscitant parfois l'agacement tant il prétend détenir "LA" solution. Il préconise, pour ne pas prendre ses idées négatives au sérieux, des techniques de "défusion" simples, comme, par exemple, d'évoquer une pensée dérangeante récurrente (du style "Je suis nul"), d'y croire aussi fort que possible pendant quelques secondes. Puis ensuite de reformuler cette pensée sous la forme "Je suis en train de penser que je suis nul", ce qui crée une mise à distance.

Le thérapeute conseille, entre autres, de repérer ses ruminations récurrentes et de les nommer pour mieux les affaiblir ("Tiens, revoilà cette bonne vieille histoire du raté"). Dans le même temps le patient est invité à passer à l'action d'une manière conforme à ses valeurs, qui sont identifiées grâce à différents exercices et questionnaires et mises en pratique de manière progressive et réaliste.

Jean-Louis Monestès, psychologue dans le service universitaire de psychiatrie d'Amiens (Somme) pratique et fait des recherches sur la thérapie ACT. "On compte 3 500 chercheurs et praticiens à travers le monde, dont la moitié aux Etats-Unis, explique-t-il. C'est encore peu répandu en France mais je suis de plus en plus sollicité pour faire des formations. On essaie de déplacer l'énergie mise à contrôler les pensées vers la réalisation de ce qui compte vraiment pour les patients. Cet engagement n'a pas besoin de choses exceptionnelles, mais il faut commencer par la plus petite action allant dans le sens de ses valeurs."

Martine Laronche

Et voilà, pour celles et ceux qui sont surpris par mon intérêt à la méditation bouddhique...

 

Lire aussi sur le sujet de la souffrance : Je suis bouddhiste (suite 8 - souffrance)

Pour connaître tous mes articles sur le bouddhisme, commencer par celui-ci :"Je suis bouddhiste..." 

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 07:58
Trouvé sur le site SOS-Planète.

Voici une petit vidéo expliquant de manière simple, pédagogique et éducative la faim dans le monde, les différences Nord-Sud, et surtout comment faire pour que ca change. Bravo à Denis van Waerebeke pour la réalisation.

On y apprend que les rendements agricoles des pays du nord sont 1000 fois plus élevés que ceux des pays du sud. On y aborde aussi les effets secondaires de l'aide alimentaire, et que si on se mettait à manger des lentilles plutôt que du boeuf, la planète s'en porterait mieux... et les habitants des pays du sud aussi.

Nos choix alimentaires sont désormais des choix politiques. Je connais plusieurs personnes qui ont réduit leur consommation de viande pour des raisons écologiques, mais c'est la première fois que je le vois illustré de cette manière.

Cette vidéo: Comment nourrir tout le monde est diffusée jusqu'en janvier 2011 aux visiteurs de la cité des sciences et de l'industrie dans le cadre de l'exposition bon appétit.



Un film de Denis van Waerebeke écrit avec Sabrina Massen
graphisme : Montag /// animation : Juliette Hamon-Damourette /// création sonore : Ruelgo

Un film produit par Montag pour la Cité des sciences et de l'industrie à l'occasion de l'exposition « Bon appétit », à destination des 9-14 ans
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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 14:43
Avec l'aide du site "Alter-Monde-sans-frontières".

"Le président de la République s’est dit très affecté par la disparition de Jean Ferrat et n’a pas tari d’éloges sur la qualité de ses chansons. Des chansons, rappelons-le, écrites dans l’espoir d’en finir avec les politiciens tels que lui et de les éloigner à jamais du pouvoir." (Éric Chevillard)

"Les Irakiens ont été voter sous les bombes (près de 80% de votants), et on annonce plus de 53 % d’abstention en France pour les Régionales. Étonnant, non ?" (M. Reboul)

"Dans les WC, en regardant la bouteille de savon liquide, je me dis que tout est un peu comme cette étiquette, avec ces beaux kiwis qui ruissellent de fraîcheur. Associer ce savon artificiel et chimique à de vrais kiwis, comme s’il en contenait. Un simple mensonge, un coup génial du premier qui s’est dit : pourquoi ne pas le faire ? Pourquoi ne pas jouer avec les sens, les consciences des gens : les esprits sont satisfaits, et nous faisons plus d’argent. Le kiwi est aux bouteilles de savon pour les mains ce que le pouvoir est au peuple dans les démocraties modernes. C’est maintenant un fait, c’est maintenant une réalité, le savon sans kiwi s’appelle fraîcheur kiwi, et une dictature de l’élite financière s’appelle démocratie occidentale." (Edward)

"Un traître est un homme politique qui quitte son parti pour s’inscrire à un autre. Par contre un converti est un homme politique qui quitte son parti pour s’inscrire au vôtre." (Clémenceau)


"Les mécontents, ce sont des pauvres qui réfléchissent." (Talleyrand)

"Si tous ceux qui croient avoir raison n’avaient pas tort, la vérité ne serait pas loin." (Pierre Dac)

Et pour finir :

"L’État démocratique doit s’appliquer à servir le plus grand nombre ; venir en aide à la faiblesse. […] En ce qui concerne la participation à la vie publique, chacun obtient la considération en raison de son mérite." (Péricles)


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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 21:45
Trouvé sur le site : "Les mots ont un sens"

Début mars, Monsanto a pour la première fois reconnu que son coton Bt génétiquement modifié n'était pas efficace, les insectes ayant développé des résistances.

Pire, de nouveaux ravageurs jusqu'ici inconnus en Inde ont fait leur apparition.

Qui sème le vent...

Devant l'évidence, Monsanto a fini par admettre (une première !) que son coton Bt génétiquement modifié, censé lutter contre le ver de la capsule en secrétant son propre insecticide, est en passe de devenir totalement inefficace.

De récents rapports indiquent en effet que le ravageur a développé des résistances.

Et comme une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule, la variété Bt a permis à d'autres "ravageurs majeurs", jusqu'ici inconnus en Inde, de se développer, "entraînant des pertes économiques importantes" indique l'un des rapports.

Les rêves sont doux, les faits sont têtus...

Autorisées depuis 2002 en Inde, ces cultures OGM recouvrent aujourd'hui 90% des surfaces cotonnières du pays.

Pas franchement étonnant puisque Monsanto promettait au chaland de tripler ses rendements, jusqu'à 1500 Kg par hectare, et de réduire les coûts de production en limitant les quantités de pesticides épandues. Las, le miracle tant attendu n'a pas eu lieu. Il tourne même au cauchemar. Les semences OGM coûtent aujourd'hui près de cent fois plus cher que les graines classiques. En 2009, le rendement moyen était de 512 Kg par hectare, bien loin des promesses affriolantes de Monsanto. Et il ne cesse de chuter, d'année en année.

Les résistances développées par les ravageurs obligent en outre les agriculteurs à multiplier les épandages d'insecticides (comme aux Etats-Unis d'ailleurs), jusqu'à 13 fois plus qu'auparavant dans certaines régions, selon Vandana Shiva, une physicienne devenue militante de la défense de l'environnement. Et autant de frais supplémentaires : +30% en moyenne entre 2007 et 2009. Plus de 200.000 paysans indiens se sont suicidés au cours de la dernière décennie, selon les statistiques du gouvernement. Un fléau souvent attribué à l'endettement des agriculteurs ayant opté pour la biotech.

 

Monsanto a réponse à tout

Du côté de Monsanto, on reste serein : "la résistance est naturelle et attendue" a déclaré - sans rire - la multinationale dans un communiqué. Curieux, jusqu'à présent, elle se refusait à évoquer cette possibilité. Et puis finalement, les paysans indiens ne récoltent-ils pas les fruits de leur incompétence ? Puisqu'ils ne respectent pas les "zones refuges" et qu'ils ont utilisé de façon "trop précoce des graines de coton Bt non approuvées", affirme la firme.

Mais rassurez-vous, il n'y a pas de raison de paniquer pour autant, car Monsanto a trouvé la parade absolue : une nouvelle variété de coton OGM débarque !

De seconde génération, cette fois, c'est du solide : elle allie deux types d'insecticides. Ouf ! On est sauvé ! Et les charançons n'ont qu'à bien se tenir...

Comme un maçon qui construit sa maison sans toit, en se disant qu'il ne pleuvra pas... Mazette ! Il a plu et il faut tout reconstruire !

Mais cette fois-ci, c'est sûr, il ne pleuvra plus...

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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 15:58

Le sujet du jour est "Moi et la méditation".

Tout d'abord quelques petits rappels :
 
La méditation bouddhique diffère radicalement de la méditation dans son acception occidentale. Son but ultime est l'atteinte du nibbana (nirvāna en sanscrit), la fin de toute souffrance (dukkha) .

La méditation (en pali "bhavana") est synonyme de développement de l'esprit, nos actions sont alors contrôlés par notre esprit et non par nos pensées. La pratique de la méditation peut apporter des avantages importants à la personne. Mais plus simplement, la méditation peut nous aider à développer le calme et la tranquillité, à réduire le stress, et à avoir une expérience de la vie plus riche et plus profonde.

La plupart des formes de bouddhisme distinguent deux classes de pratiques en matière de méditation :

  • - samatha (calme) développe la capacité de focaliser l'attention en un seul point, c'est seulement de la concentration, exemple on observe les sensations à la pointe de son nez lors de la respiration et on lutte pour y rester concentré, on ne laisse pas arriver les pensées.
  • - vipassana (vision) développe la perspicacité et la sagesse en voyant la vraie nature de la réalité, comme la contemplation de l'impermanence.

Certaines personnes croient que la méditation n’a aucun objectif et que la pratique est une évasion de la réalité de la vie quotidienne. La méditation bouddhiste n'implique nullement une fuite de la vie. Sa pratique est largement fondée sur les activités quotidiennes et ses effets sont destinés à améliorer la qualité de vie. Pour développer un  niveau élevé de concentration, un certain degré d'isolement est plus favorable, mais la méditation bouddhiste signifie beaucoup plus que la pratique de concentration. Le moine méditant assis dans la position du lotus peut donner une fausse impression sur la méditation ...

L'importance accordée à la posture varie selon les traditions du bouddhisme. Dans l'école zen, par exemple, le respect strict de la posture (zazen) est mis en avant, alors que d'autres traditions laissent une plus grande latitude aux pratiquants, la posture choisie doit permettre une réelle relaxation, tout en étant éveillé et plein d'énergie, sans tension ni stress. La posture privilégiée est souvent la position du lotus, la position du demi-lotus. Mais une position plus confortable peut être préférée, en utilisant une chaise par exemple. Dans la méditation vipassana bhavana, les textes mentionnent une pratique assise mais également une pratique debout, une pratique allongée et une pratique en marchant.

Vous trouverez ci-dessous quelques avantages qui peuvent être immédiatement réalisés suite à la pratique de la méditation.

  1. La méditation augmente la sensibilisation de potentialités intérieures et nous aide à être plus positif dans la vie.
  2. La méditation aide à fortifier la volonté et à accroître la confiance en soi.
  3. La méditation mentale offre le calme et la tranquillité et libère l'esprit de l'agitation, la peur et l'inquiétude.
  4. Vu que la méditation favorise la santé mentale, elle peut de ce fait exercer une influence positive sur la santé physique. Les gens qui sont exempts de soucis et de troubles mentaux et qui ont l'esprit calme et serein bénéficient en général d’une santé relativement bonne.
  5. En aidant l'esprit à se concentrer et à devenir mieux organisé, la méditation peut aider à accroître l'efficacité de travail de tous les jours et accomplir les fonctions et les responsabilités de la meilleure façon.
  6.  La méditation favorise des qualités vertueuses comme la compassion, la bonne volonté, la confiance (saddha), la sagesse, la  persévérance, la détermination, etc
  7.  La méditation aide à purifier l'esprit de défilements (kilesa), tels que la cupidité, l'égoïsme, la haine et la jalousie, elle  libère des préjugés et des idées délirantes qui empêchent les idées réelles de se former. Un méditant est donc capable de voir les choses comme elles sont vraiment.
Il n'y a pas de limites aux avantages qui peuvent être tirés de la pratique de la méditation. Toutefois, un professeur expérimenté peut être très utile, en particulier dans les premières étapes de la formation à la méditation bouddhiste.

Souvent les bouddhistes terminent leur méditation en groupe par cette petite "prière" :

Puisse tous les êtres posséder le bonheur et les causes du bonheur.

Puisse tous les êtres être libérés de la souffrance et des causes de la souffrance.

Puisse tous les êtres libres de la souffrance demeurer dans la grande félicité.

Puisse les êtres penser dans la grande équanimité sans conception du proche et du lointain.



La méditation et moi :


Lorsque je fais de la méditation je commence toujours par une phase de concentration (Samatha). Je respire et je me focalise sur toutes les sensations en commençant par les narines (l'humidité, les chatouillis, la chaleur) en essayant de ne penser à rien. Si je vois mon esprit trop perturbé par un flot de pensées, je compte ma respiration jusqu'à dix en croissant et en décroissant.

Cette phase peut être plus ou moins longue, quand je sens que je suis bien concentré, j'aborde la méditation vipassana.

Je ne me contente plus de me focaliser sur quelque chose, mais je vis les phénomènes, tous les phénomènes en notant leur impermanence, leur interdépendance et tout cela avec équanimité. Les exemples sont vastes.

Cela peut être, ressentir une douleur (genoux, jambe), je suis concentré sur cette douleur, je l'observe augmenter en puissance avec impassibilité, indifférence ; c'est un fait, point. Je ne bouge pas, je ne réagis pas et je regarde cette douleur s'en aller doucement puis disparaître... Je vous jure que cela marche !

Cela peut être, un bruit extérieur comme l'aboiement d'un chien au loin (que je supporte très rarement...). C'est pareil je le vis comme faisant partie d'un ensemble, comme un phénomène parmi tant d'autre, sans jugement, sans énervement et puis je le laisse là. Mon esprit calme "analyse" simplement la nature du phénomène aboiement, son impermanence.

http://www.diva-yoga.com/images/billet/plage_medit.jpgMon esprit, peu à peu, voit les choses telles qu'elles sont réellement. Je peux laisser venir les pensées car je sais que ce ne sont que des pensées... Je peux les observer et rester complètement impassibles devant elles, mêmes celles qui auparavant pouvaient m'amener colère, haine, voire des larmes... Mon esprit ne traîne pas sur ces pensées et peut de nouveau s'attarder sur une douleur naissante, un nouveau bruit, une lumière vacillante, une nouvelle pensée.

Après avoir médité, souvent je ne peux empêcher un sourire venir ; sourire de bien-être.

En pratiquant la méditation, je m'aperçois que sans effort, dans la vie courante, je peux vivre des moments de tension, des moments perturbants avec une particulière impassibilité, une réelle équanimité, sans pour cela m'empêcher à agir si nécessaire.

A suivre...

Bien entendu je rappelle que tout ce que j'écris ne doit pas être pris comme principe du bouddhisme, comme enseignement du bouddhisme, comme pratique du bouddhisme. J'essaie seulement de vous montrer pourquoi je trouve que le bouddhisme m'apporte beaucoup dans mon quotidien, dans ma vie. Il est certain que je ne prends qu'une petite partie de ce que j'apprends et qu'en définitive, je me crée mon propre "véhicule"...

Voir aussi : " Et ce n'est pas moi qui le dit..."

Pour connaître tous mes articles sur le bouddhisme, commencer par celui-ci :"Je suis bouddhiste..." 

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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 10:39
C'est le titre du dernier livre que je viens de lire, écrit par Laurent Gounelle.

La dernière de couverture :http://image.evene.fr/img/livres/g/9782843374708.jpg

Imaginez…
Vous êtes en vacances à Bali et, peu de temps avant votre retour, vous consultez un vieux guérisseur. Sans raison particulière, juste parce que sa grande réputation vous a donné envie de le rencontrer, au cas où…
Son diagnostic est formel : vous êtes en bonne santé, mais vous n’êtes pas heureux.
Porteur d’une sagesse infinie, ce vieil homme semble vous connaître mieux que vous-même. L’éclairage très particulier qu’il apporte à votre vécu va vous entraîner dans l’aventure la plus captivante qui soit : celle de la découverte de soi. Les expériences dans lesquelles il vous conduit vont bouleverser votre vie, en vous donnant les clés d’une existence à la hauteur de vos rêves.
Avec "L’homme qui voulait être heureux", c’est tout un monde de possibilités nouvelles qui s’ouvre à nous à la lecture de cette histoire passionnante, où l’on découvre comment se libérer de ce qui nous empêche d’être vraiment heureux.

Laurent Gounelle est un spécialiste du développement personnel.
Depuis quatorze ans, il parcourt le monde à la rencontre de praticiens exceptionnels, qu’ils soient experts américains en neurosciences, shamans péruviens ou sages balinais.


Personnellement j'ai apprécié ce livre ; bien souvent je me retrouvais dans ces lignes notamment toute la partie sur l'engagement professionnel. Il est évident aussi que certains passages ne semblent être que du bon sens, mais je crois que c'est bon de se le rappeler.

Franchement je conseille de le lire, toutefois pour éviter tout emballement, je mets ci-dessous un avis positif et un avis négatif trouvés sur le net :

Avis positif
:

"Ce livre est une sorte de psychothérapie apaisante qui vous bouscule, contre votre gré, dans un monde de compréhension et de saveur des mots, un monde où tout s'entremêle, un monde qui vous pousse à positiver les choses malgré leurs effets néfastes. C'est un bouquet magnifique qui vous donne plus de courage et qui vous pousse à poser plein de questions qui auront sans doute une influence sur votre vie, si elles ne vont pas jusqu'à changer le cours de votre vie et cela tout simplement pour être heureux. Je vous souhaite tout le bonheur du monde."


Avis négatif :

"Selon moi, cet ouvrage n'a aucune substance ni littéraire, ni philosophique. L'écriture est d'une grande banalité, volontaire car elle cherche à toucher le plus grand nombre, surtout ceux qui ne liront en parallèle aucun ouvrage sérieux de psychologie, de philosophie ou de sciences. L'auteur cherche à ce que le lecteur s'identifie à lui et quand il arrive à l'accrocher en touchant la faille (sa fragilité, son manque de confiance, sa perte de repères), il l'embarque dans un récit insensé pour lui inculquer des théories discutables et souvent fausses. Après quelques expérimentations simplistes sur le pouvoir du mental sur le corps, l'auteur ose s'aventurer dans le domaine scientifique, évoquant l'effet placebo (en prétendant que les scientifiques ne s'y intéressent pas alors que c'est un sujet d'étude largement publié depuis des années), le pouvoir de l'amour qui réduit des cellules cancéreuses... Ce qui devient grave, voire dangereux à mon sens. Je prends cet auteur comme quelqu'un qui cherche à être un guide spirituel (gourou ?) qui séduit les fragiles ou les faibles par de belles paroles à leur portée et les mener à travers un chemin totalement éloigné de la réalité. Sa conclusion est que l'on peut juger les autres selon leurs apparences (cf. le long passage au bar à la fin), ce qui m'est insupportable pour quelqu'un qui prône la recherche du bonheur. Le succès par bouche à oreille est l'exemple de la détresse aveugle qui est la même qu'en rejoignant une secte..."

 

Je trouve cet avis un peu sévère... Si vous le lisez sachez aussi garder un oeil critique.

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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 12:30

A la suite, dernièrement, de la lecture de quelques sermons du Bouddha, je vais aujourd'hui revenir sur deux notions : la vacuité et l'équanimité. (Si c'est la 1ère fois que vous arrivez sur ce thème du blog, c'est une suite de toute une série d'articles, il est donc judicieux de commencer par le début : "ici !")

Extraits de mes précédents écrits sur ce sujet :

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_intervenants/Portraits/Grand/7/9/117797_ricard.gifLe mercredi 17 février sur la vacuité : Matthieu Ricard écrit : "La vacuité n'est ni le néant ni un espace vide distinct des phénomènes ou extérieur à eux. C'est la nature même des phénomènes. (...) D'un point de vue absolu, le monde n'a pas d'existence réelle ou concrète. Donc, l'aspect relatif, c'est le monde phénoménal, et l'aspect absolu, c'est la vacuité. (...) Les phénomènes surgissent d'un processus d'interdépendance de causes et de conditions, mais rien n'existe en soi ni par soi. ". Je concluais mon propos en disant : "Pour moi (et j'insiste sur le "pour moi") la vacuité n'est pas le vide ; mais au contraire un "tout" issu de causes et de conditions où mon "moi" n'est rien... Et si je prends conscience de ce "tout" sans "moi", j'avance un peu plus sur la voie tracée par le Bouddha..."

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_intervenants/Portraits/Petit/3/0/4703_dogen.gifLe mardi 23 février sur l'Equanimité : Môham Wijayaratna définit l'équanimité ainsi : "Impassibilité, indifférence à l'égard des profits et des pertes, de la gloire et du déshonneur, des éloges et des blâmes, des bonheurs et des malheurs ; indifférence à l'égard de toute sensation agréable ou désagréable". Pour moi, l'équanimité permet d'accepter totalement ce qui est, sans nuire à notre équilibre. On accepte tout simplement les choses comme elles sont mais cela ne veut pas dire que l'on devient indifférent ou atone, mais grâce à cette équanimité, nous sommes beaucoup plus ouverts et notre compréhension est meilleure . Cela nous permet de savoir où, quand et comment agir. En développant l'équanimité nous devenons capables de lâcher prise, nous cessons de ressasser ce qui peut faire mal et ainsi, serein, nous agissons sainement.

Retour sur la vacuité :

En introduction d'un des sermons de Bouddha le "Cula-Sunnata-sutta", Môham
Wijayaratma rappelle que pour le bouddhisme la vacuité ne constitue pas qu'une théorie mais représente aussi un aspect pratique. Comprendre la vacuité permet d'acquérir la capacité de rester détaché des opinions fausses, comme l'idée de l'âme, l'idée d'un Soi personnel, éternel, etc.

En approfondissant mes lectures sur la "vacuité", je comprends un peu plus la logique bouddhique. Toutes les choses conditionnées n'existent pas par elles-mêmes, d'elles-mêmes, leur "impermanence" et leur "interdépendance" le prouvent (ex : une brouette c'est quoi, existe-t-elle par elle-même ? Bien sûr que non, elle est issue pour partie de bois, issu lui-même d'un arbre, issu lui-même d'une terre, etc. ; son assemblage est issu du savoir d'un homme, ce savoir issu de réflexions, de pensées elles-mêmes issues d'observations, etc. etc.). Un philosophe grec, Démocrite je crois, avait dit que toute vie, que toute chose était issue des mêmes particules infimes, je crois qu'il est le premier à avoir utilisé le terme d'atome. La "vacuité" n'est pas le vide, ni le non vide mais les phénomènes qui ont fait ces choses y compris moi. Donc selon moi, la vacuité est, en tant que combinaison de phénomènes,  l'essence de toute chose y compris nos pensées.

Ça c'est de la théorie. En pratique, si on prend conscience que nous sommes "élément", "phénomène" de la "vacuité (la méditation aide à cette prise de conscience)
il apparaît clairement que “ Moi ” n’existe pas en soi, mais s’identifie à cette conscience unique la vacuité (l'univers pourquoi pas ?). Mon "moi" est donc - sans naissance, sans mort, incréé et indestructible -. Il est évident que le jour où nous l'aurons complètement assimilé (ce n'est pas encore mon cas...) nous pourrons nous permettre de rire à la pensée de la mort, la notre ou celle de n’importe qui. Si aucune individualité n’a jamais existé, la pensée de perdre cette individualité n'a aucun sens. Tout ce que nous avons à perdre - en cette vie ou en une vie future - c’est l’illusion vaine d’être des individus. C’est cette illusion, soit dit en passant, qui est responsable de toutes les frustrations de la vie et de la plupart de ses souffrances. Quel bonheur de la perdre !

Retour sur l'Equanimité :

Je ne reviens pas sur la définition qui est très claire, impassibilité et indifférence devant toute sensation agréable et désagréable, que cela soit par pensée ou par action. Il est évident que pour moi qui suis très loin d'être un "Arahant" (Celui qui est libéré de toute souillure mentale et des 5 entraves* et qui a atteint la dernière étape de la voie de la libération.),  cette appropriation complète de cet état d'équanimité m'attire par rapport à tout ce qui peut m'être désagréable ; pour être clair cela ne me gêne pas de ne pas être impassible devant quelque chose d'agréable ...  Je dois dire que peu à peu je commence à appliquer cette règle d'équanimité sur tout ce qui peut m'être désagréable et je vous assure que cela donne un bien-être assez surprenant et ce n'est qu'un début. Avant de continuer je vais commencer par donner quelques exemples de ce qui m'est désagréable :

  • - mes pensées : souvenirs de timidité excessive, de ne pas avoir osé dire que j'aimais, de ne pas avoir su aimer, de mon divorce. Constat de mon âge, de mes douleurs...
  • - le comportement des autres : dans mon combat politique, dans la société en général, face à l'avenir de la planète, l'insouciance des humains..
  • - mon comportement : mes indécisions, mes doutes, mon égoïsme, mon manque d'engagement.
  • - mes douleurs : crampes, mal de genoux, de dos... 

Les résultats les plus rapides de mes premiers pas avec l'équanimité, aidée aussi par ma découverte de la méditation, concernent mes pensées, . Quand ces mauvaises pensées arrivent je suis maintenant absolument impassible et ainsi cessent toutes mes angoisses, mes questions, mes colères.  Pour les pensées les plus dures, telles celles liées à mon divorce, rapidement je réagis en me disant que c'est le passé, ce n'est pas le Martial d'aujourd'hui, c'est l'histoire d'un Martial qui n'est plus (impermanence) ; et impassible devant elles, ces pensées disparaissent.

Pour mon comportement, l'équanimité m'aide à être serein devant ce que je pourrai appeler mes incompétences. Je regarde mes faiblesses et tranquillement je les valide et j'agis en conséquence.

Ma surprise concerne les douleurs ; en effet quand j'agis envers elle avec équanimité certaines disparaissent ! Quand je pense à appliquer cette équanimité, je regarde, impassible, la douleur monter ; je n'essaie pas de la freiner, je la regarde évoluer, je constate la diminution de la douleur et je la vois disparaître... Et ça marche ! Elles reviennent mais elles ne m'embêtent plus, elles font partie du "tout".

http://sujeetkumaar.files.wordpress.com/2009/07/mahatma-gandhi1.jpgLe plus dur, pour moi, concerne le comportement des autres (racisme, individualisme, méchanceté, mensonge, cruauté)  l'impassibilité liée à l'équanimité ne doit pas entraîner la fuite, la non-réaction, mais doit supprimer la colère, la haine, la violence. Ainsi, une certaine sérénité doit permettre de comprendre le pourquoi de telle situation, de tel comportement et doit aider à trouver les solutions, les moyens de changer les choses. Mais je n'ai pas atteint cette dimension et parfois j'ai vraiment envie de tout laisser tomber, de me replier sur moi et mes proches et d'ignorer le mal ambiant. C'est là que j'admire des êtres comme Gandhi, Nelson Mandela...

Voilà je crois avoir fait le tour en ce qui me concerne sur ces deux notions de vacuité et d'équanimité. La prochaine fois je parlerai sûrement de la "méditation" telle que je l'ai vécue et que je la comprends : pour y aller cliquez "Ici!".

* Les cinq entraves :

  • la convoitise des choses matérielles
  • la malveillance
  • l'agitation et l'anxiété
  • la paresse et la torpeur
  • le doute et l’indécision 
Pour connaître tous mes articles sur le bouddhisme, commencer par celui-ci :"Je suis bouddhiste..." 
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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 08:39
De Stéphane Foucart, trouvé sur le site "Le Monde.fr"

Dans son dernier livre, L'Imposture climatique (Plon, 300 p., 19,90 €), un ouvrage d'entretiens avec le journaliste Dominique de Montvalon, le géochimiste et ancien ministre Claude Allègre formule des accusations d'une extrême gravité contre la communauté des sciences du climat. La cible principale de l'ouvrage est le GIEC, défini à tort par l'auteur comme le "Groupement international pour l'étude du climat" - il s'agit en réalité du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat.

M. Allègre évoque un "système mafieux" ayant conspiré pour faire passer, aux yeux de l'ensemble du monde, un "mythe" pour un fait scientifique. Très médiatisé, l'ouvrage comporte de nombreuses approximations et erreurs factuelles à même de tromper le public. En voici quelques-unes.

P. 22 "Une étude parue dans la revue Science suggère que l'augmentation de la température dans l'hémisphère Nord de 1970 à 2000 est peut-être due à l'élimination des poussières de charbon dans l'atmosphère, ce qui a facilité l'ensoleillement. L'augmentation (des températures) n'aurait donc rien à voir avec le CO2", écrit M. Allègre, citant une étude en effet publiée par Science, en mars 2007. Les deux premières phrases de cette publication démentent l'interprétation qui en est faite par l'ancien ministre. "Des tendances notables au réchauffement sont observées dans l'Arctique. Bien que les émissions humaines de gaz à effet de serre à longue durée de vie en soient certainement la cause principale, les polluants atmosphériques sont aussi importants."

P. 68 "Au total, l'Antarctique ne semble pas fondre. En tout cas, ce n'est pas perceptible." La réduction des glaces de l'Antarctique n'est pas due à une fonte mais au glissement des glaciers dans la mer. Elle est très perceptible. Grâce aux données satellitaires, les travaux d'Isabella Velicogna (université de Californie à Irvine, JPL) ont montré qu'entre 2002 et 2006, l'Antarctique a perdu, en moyenne, 104 milliards de tonnes (Gt) de glace par an. Entre 2006 et 2009, ce taux est passé à 246 Gt par an. Les pertes de glaces du Groenland et de l'Antarctique sont l'une des principales causes de l'augmentation du niveau marin.

P. 68 "Au Moyen Age, lorsque les Vikings ont découvert le Groenland, il y avait encore moins de glace qu'aujourd'hui. C'est pour cela qu'ils l'ont appelé le "pays vert"", écrit M. Allègre. L'étymologie proposée est correcte, mais les raisons avancées sont fausses. La Saga d'Erik Le Rouge, (datée du XIIIe siècle) témoigne qu'"Erik (le Rouge) partit pour coloniser le pays qu'il avait découvert et qu'il appelait le "Pays vert", parce que, disait-il, les gens auraient grande envie de venir dans un pays qui avait un si beau nom".

La période chaude du Moyen Age - au moins sur l'hémisphère Nord - est sans équivoque. Mais l'écrasante majorité des travaux de reconstructions paléoclimatiques suggèrent qu'elle était moins chaude que la période actuelle.

P. 73 A propos de l'influence du réchauffement sur les ouragans, "certains spécialistes comme Wester, Tech ou Kerry Emmanuel pensent" qu'elle est réelle, écrit l'auteur. "Wester" est Peter Webster. Quant à "Tech", ce nom n'existe pas. L'auteur a confondu le nom de l'institution de M. Webster (Georgia Tech, diminutif de Georgia Institute of Technology) avec celui d'une personne.

P. 78 L'auteur fait état de travaux montrant qu'il y a 125 000 ans, il faisait "6 °C de plus qu'aujourd'hui, et le CO2 de l'atmosphère était moins abondant". La référence donnée est celle des travaux de "Sine" et de ses collaborateurs, prétendument publiés dans Science en novembre 2007. Cette publication n'existe pas dans les archives de Science.

P. 94 Claude Allègre s'indigne de ce que les travaux de Jean-Pierre Chalon sur les nuages n'auraient pas été pris en compte par le GIEC. M. Allègre cite ce passage d'un livre de M. Chalon : "Ces processus sont encore assez mal compris. C'est une des difficultés majeures et une des principales sources d'imprécision que rencontrent les tentatives de prévision des évolutions du climat. " "Je m'interroge, poursuit M. Allègre. Pourquoi un tel expert n'a-t-il pas été davantage impliqué dans les processus du GIEC ? (...) Réponse : cela fait partie du "totalitarisme climatique". Emettre des nuances, c'est déjà être un adversaire du "climatiquement correct"."
Voici pourtant ce que l'on peut lire dans le résumé du dernier rapport du GIEC : "Pour l'heure, les rétroactions nuageuses constituent la principale source d'incertitude des estimations de la sensibilité du climat."

P. 109 Claude Allègre produit une figure montrant un lien étroit entre plusieurs courbes : celle donnant l'évolution de la température globale moyenne de la basse atmosphère terrestre au XXe siècle, celle de l'irradiance solaire, et deux autres, donnant les variations du magnétisme terrestre.
Cette figure a certes été publiée en 2005, puis en 2007, dans la revue Earth and Planetary Science Letters (EPSL). Mais elle a été clairement réfutée en décembre 2007, pour des erreurs d'attribution de données.

P. 138 Claude Allègre présente comme très forte l'opposition de la communauté scientifique aux conclusions du GIEC. Il écrit : "L'événement le plus significatif est peut-être le vote qui a eu lieu parmi les spécialistes américains du climat. (...) Le 19 octobre 2009, le Bulletin de la Société météorologique américaine en a rendu publics les résultats. Les voici : 50 % d'entre eux ne croient pas à l'influence de l'homme sur le climat, 27 % en doutent. Seuls 23 % croient aux prédictions du GIEC."
Interrogé, Paul Higgins, un responsable de l'American Meteorological Society, se souvient de cette enquête. A ceci près qu'elle ne concernait nullement les "spécialistes américains du climat", mais les présentateurs météo des chaînes de télévision américaines...
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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 19:08

Il y a quelques mois maintenant, j'ai assisté à un débat organisé par RESF qui suivait un http://www.carmed.org/images/m_benasayag.jpgdocumentaire sur les "sans-papiers", les intervenants étaient excellents dont Miguel Benasayag [il est né le 4 juin 1953 en Argentine où il a étudié la médecine en même temps qu'il militait pour la guérilla guévariste. Arrêté trois fois, il est torturé, puis ayant survécu, il passe trois ans et demi en prison. Benasayag a pu bénéficier, grâce à sa double nationalité franco-argentine du programme de libération des prisonniers français en Argentine et se rendre ainsi en France en 1978, pays qu'il ne connaissait pas.]

Lors du débat une personne de la salle mettait en avant la tendance de laisser toujours croire que les "sans-papiers" étaient des victimes bien gentilles, par cette remarque elle rappelait qu'entrer sur le territoire en fraude était tout de même illégal. Après quelques échanges notamment pour rappeler que ces êtres humains étaient dans l'illégalité pour fuir soit la misère, soit la haine, soit la guerre, bref souvent la mort ; Miguel Benasayag imagea la situation en parlant d'un mur avec d'un côté les "Avec" et de l'autre les "Sans". Ce soir là on parlait des "sans-papiers" mais lui généralisa sa remarque aux sans-travail, aux sans-terre, aux sans-eau, etc. et il expliquait que de chaque côté du mur on peut devenir inhumain, les uns de peur de perdre leur privilège, leur bien-être et les autres pour en prendre un peu afin de vivre ; c'est ce que Miguel appelle la guerre entre les "Avec" et les "Sans".

Il m'arrive souvent de repenser à ces propos. J'ai essayé de lister les "Sans" et les "Avec" :

  • - les Avec et les Sans logement
  • - les Avec et les Sans travail
  • - les Avec et les Sans santé
  • - les Avec et les Sans famille 
  • - les Avec et les Sans terre
  • - les Avec et les Sans école
  • - les Avec et les Sans eau
  • - les Avec et les Sans nourriture
  • - les Avec et les Sans paix
  • - les Avec et les Sans savoir
  • - les Avec et les Sans avenir

Et le pire est qu'il y a des Sans "logement/travail/santé/terre/école/eau/nourriture/paix/avenir..."

mur De plus, nous pouvons le constater, les murs entre les "Avec" et les "Sans" ont tendance à s'élargir... Mais le pire est qu'il y a de plus en plus de "Sans" et de moins en moins de "Avec" mais avec toujours plus...

Aujourd'hui, même si c'est de moins en moins vrai, les "Sans" peuvent rêver d'un jour où les murs disparaîtront ou, tout au moins, espérer pouvoir passer de l'autre côté des murs.

Aujourd'hui encore, de nombreux "Sans" croient en des dieux qui leur promettent un monde meilleur... après leur mort ; et nombreux "Avec
" profitent de cette foi (voire l'entretiennent), foi qu'ils considèrent comme une faiblesse.

Mais demain le rêve et la foi peuvent s'évaporer, disparaître. Et alors ?

Et alors les "Sans" sans espoir, agiront pour forcer le partage de ce qu'il y a derrière le mur, chez les "Plus".

On peut écrouler un mur, on peut passer au-dessus ou en dessous d'un mur ; un mur peut se contourner. On peut renforcer un mur, on peut rehausser un mur, le contournement peut être empêcher par la force... D'un côté des "Avec" et de l'autre des "Sans", de chaque côté ce seront des ennemis, des adversaires. La guerre entre les "Sans" et les "Avec", sera terrible car, pour les "Sans", l'enjeu sera  la vie... 

Etant un optimiste, je crois qu'on peut échapper à ce scénario de peur.
http://ecl.ac-orleans-tours.fr/clg-jracine-maintenon/images/tuilerie.jpg

 Certes, les plus inhumains des "Plus", penseront "combats", "destruction", "extermination"... Mais l'histoire de tout temps prouve que la meilleure arme ne peut rien faire contre la multitude, prouve que l'arme la plus terrible peut facilement se retourner contre le premier utilisateur.

Mon optimisme me laisse croire qu'au contraire l'humain
gagnera sur l'inhumain et que les "Avec" comprendront qu'il faut partager avec les "Sans". Partager la planète, partager l'avenir, partager le bonheur ; un bonheur sobre sûrement mais tellement plus riche...

Déjà, partout on voit des mouvements se lever dans ce sens, souvent résumés derrière le mot "Altermondialisme". Mais c'est aussi toutes les réflexions qui émergent dans le monde politique : société de sobriété, développement économique durable, nouveau modèle de société, décroissance pour les uns et croissance pour les autres.

Je reste optimiste mais devant les faits, devant le manque de prise de conscience des hommes, devant cette soif du "toujours plus", cet optimiste s'effrite...

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