19 février 2010
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Des dauphins "casques bleus"
Novembre à Whangarei, c'est le début de la belle saison. La température de l'eau repart vers les hauteurs après avoir oscillé pendant quelques mois entre 13 et 14 °C. Les plages se repeuplent et Rob White revit. Car la mer, c'est la passion de ce trentenaire néo-zélandais sportif, archétype des " beach boys " qui hantent les stations balnéaires du monde entier, et en particulier du Northland, en Nouvelle-Zélande.
Novembre, c'est le moment de fourbir son matériel de plongée et d'exploration sous-marine et Rob a ses terrains de chasse privilégiés : la sublime Bay of Islands et surtout les Poor Knights, deux îles situées à 24 km des côtes qui constituent un écosystème très préservé des agressions du monde moderne.
Mais, une virée dans ce paradis, que le commandant Cousteau considérait comme l'un des dix plus beaux sites de plongée du monde, n'est pas à l'ordre du jour. Au programme de la belle journée qui s'annonce : un round d'échauffement. Un entraînement en compagnie de trois amis maîtres nageurs qui, eux aussi, ont besoin de se " dérouiller les palmes ".
Comme dans toute publicité touristique qui se respecte, à Ocean Beach ce jour-là, la mer est bleu turquoise, la plage est presque déserte, le sable est blanc et les gardes-côtes cabotent à quelques encablures. À peine arrivés, les quatre hommes sont dans l'eau et gagnent le large.
Une heure plus tard, la fatigue commence à se faire sentir. Les jeunes gens ne se sont pas économisés et ont enchaîné les apnées et les exercices de sauvetages, sans compter quelques sprints, non prévus au programme, mais intensément jubilatoires. La décision est prise de regagner le rivage et de faire une pause. C'est alors que...
Mais laissons Rob raconter la suite des événements.
"La plage était à une centaine de mètres, mais nous nagions lentement pour économiser nos forces. J'ai alors entendu Charlie, qui traînait à l'arrière, pousser un cri : "Hep, regardez, nous avons de la compagnie !". Je me suis arrêté. Effectivement, une troupe de dauphins nous entourait. Se baigner en pleine mer avec des dauphins, c'est le rêve de beaucoup de gens et nous l'avions déjà fait. Mais là, nous nous sommes tous arrêtés de nager pour apprécier le spectacle. Ils étaient très nombreux et avaient formé une sorte de ronde autour de nous. L'air résonnait de leurs grincements suraigus.
Et, tout de suite, j'ai compris. Je venais de voir, à une quinzaine de mètres, un aileron fondre sur nous puis disparaître sous l'eau. Mes amis aussi avaient aperçu ce qu'aucun nageur sensé ne souhaiterait voir une fois dans sa vie ! Sans vraiment le vouloir, nous nous sommes retrouvés proches à nous toucher les uns les autres. Comme des chiens de berger à l'arrivée du loup, les dauphins avaient resserré les rangs pour limiter les risques et garder la maîtrise des opérations. Le grand méchant loup, en l'occurrence, était un grand requin blanc au dos noir et gris qui faisait plus de trois mètres. À un moment, il n'a été qu'à deux mètres de moi. L'eau était claire et j'ai pu le voir distinctement. Ma crainte était qu'il plonge puis resurgisse comme une torpille au milieu de notre groupe pour nous séparer. J'ai réalisé aussitôt que les dauphins ne cherchaient qu'une chose, nous protéger... "
Ce n'est que quarante minutes plus tard, et avec l'arrivée des secours, que les nageurs ont définitivement échappé aux "dents de la mer" et pu regagner le rivage, sains et saufs. Pendant tout ce temps, les dauphins se sont systématiquement interposés entre eux et le prédateur qui tournait autour du petit groupe, sans cesser de "discuter", à grand renfort de cliquètements et de stridulations.
Interrogé par les journalistes le lendemain de cet incident, un chercheur de l'université d'Auckland, spécialiste des mammifères marins, a déclaré ne pas être surpris par l'attitude altruiste des dauphins : "Vous comprenez, ils aiment aider ceux qui sont sans défense". Inutile de préciser que Rob et ses amis en sont aussi convaincus.
Histoire trouvée sur le site "Nature et animaux".
Un rappel : Environ 10 000* dauphins et marsouins sont tués chaque année à cause des filets de pêche, dans l'Atlantique du Nord-Est. ...
* chiffre de 2004 issu du site Planète.info
Novembre à Whangarei, c'est le début de la belle saison. La température de l'eau repart vers les hauteurs après avoir oscillé pendant quelques mois entre 13 et 14 °C. Les plages se repeuplent et Rob White revit. Car la mer, c'est la passion de ce trentenaire néo-zélandais sportif, archétype des " beach boys " qui hantent les stations balnéaires du monde entier, et en particulier du Northland, en Nouvelle-Zélande.
Novembre, c'est le moment de fourbir son matériel de plongée et d'exploration sous-marine et Rob a ses terrains de chasse privilégiés : la sublime Bay of Islands et surtout les Poor Knights, deux îles situées à 24 km des côtes qui constituent un écosystème très préservé des agressions du monde moderne.
Mais, une virée dans ce paradis, que le commandant Cousteau considérait comme l'un des dix plus beaux sites de plongée du monde, n'est pas à l'ordre du jour. Au programme de la belle journée qui s'annonce : un round d'échauffement. Un entraînement en compagnie de trois amis maîtres nageurs qui, eux aussi, ont besoin de se " dérouiller les palmes ".
Comme dans toute publicité touristique qui se respecte, à Ocean Beach ce jour-là, la mer est bleu turquoise, la plage est presque déserte, le sable est blanc et les gardes-côtes cabotent à quelques encablures. À peine arrivés, les quatre hommes sont dans l'eau et gagnent le large.
Une heure plus tard, la fatigue commence à se faire sentir. Les jeunes gens ne se sont pas économisés et ont enchaîné les apnées et les exercices de sauvetages, sans compter quelques sprints, non prévus au programme, mais intensément jubilatoires. La décision est prise de regagner le rivage et de faire une pause. C'est alors que...
Mais laissons Rob raconter la suite des événements.
"La plage était à une centaine de mètres, mais nous nagions lentement pour économiser nos forces. J'ai alors entendu Charlie, qui traînait à l'arrière, pousser un cri : "Hep, regardez, nous avons de la compagnie !". Je me suis arrêté. Effectivement, une troupe de dauphins nous entourait. Se baigner en pleine mer avec des dauphins, c'est le rêve de beaucoup de gens et nous l'avions déjà fait. Mais là, nous nous sommes tous arrêtés de nager pour apprécier le spectacle. Ils étaient très nombreux et avaient formé une sorte de ronde autour de nous. L'air résonnait de leurs grincements suraigus.
Et, tout de suite, j'ai compris. Je venais de voir, à une quinzaine de mètres, un aileron fondre sur nous puis disparaître sous l'eau. Mes amis aussi avaient aperçu ce qu'aucun nageur sensé ne souhaiterait voir une fois dans sa vie ! Sans vraiment le vouloir, nous nous sommes retrouvés proches à nous toucher les uns les autres. Comme des chiens de berger à l'arrivée du loup, les dauphins avaient resserré les rangs pour limiter les risques et garder la maîtrise des opérations. Le grand méchant loup, en l'occurrence, était un grand requin blanc au dos noir et gris qui faisait plus de trois mètres. À un moment, il n'a été qu'à deux mètres de moi. L'eau était claire et j'ai pu le voir distinctement. Ma crainte était qu'il plonge puis resurgisse comme une torpille au milieu de notre groupe pour nous séparer. J'ai réalisé aussitôt que les dauphins ne cherchaient qu'une chose, nous protéger... "
Ce n'est que quarante minutes plus tard, et avec l'arrivée des secours, que les nageurs ont définitivement échappé aux "dents de la mer" et pu regagner le rivage, sains et saufs. Pendant tout ce temps, les dauphins se sont systématiquement interposés entre eux et le prédateur qui tournait autour du petit groupe, sans cesser de "discuter", à grand renfort de cliquètements et de stridulations.
Interrogé par les journalistes le lendemain de cet incident, un chercheur de l'université d'Auckland, spécialiste des mammifères marins, a déclaré ne pas être surpris par l'attitude altruiste des dauphins : "Vous comprenez, ils aiment aider ceux qui sont sans défense". Inutile de préciser que Rob et ses amis en sont aussi convaincus.
Histoire trouvée sur le site "Nature et animaux".
Un rappel : Environ 10 000* dauphins et marsouins sont tués chaque année à cause des filets de pêche, dans l'Atlantique du Nord-Est. ...
* chiffre de 2004 issu du site Planète.info
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